Malgré les récentes polémiques, il est possible de se projeter un peu en se basant sur le rapport Delevoye qui doit servir de base à la construction du futur régime : les salariés cotisent à hauteur de 28,12% de leurs revenus bruts, répartis à 60 % entre l’employeur et à 40 % par le salarié. Sur ces 28,12%, seuls 25,31% seront générateurs de droits et les 2,81% suivants serviront au financement du système. Cette cotisation s’appliquera jusqu’à 121 572 € par an.
Aujourd’hui en effet, les salariés du privé les mieux payés peuvent cotiser, avec l’aide de leur employeur,jusqu’à 324 192 € de salaire brut annuel pour leur retraite complémentaire Agirc-Arrco qui constitue la majeure partie de leur pension de retraite globale. Cette somme correspond à huit fois le Pass en 2019 : on est donc loin, très loin du plafond des trois Pass qui sera applicable demain dans le futur régime universel.